18/01/2013

François Bernardin Miniac

FRANCOIS BERNARDIN MINIAC :1774- 1839

Tonnelier et corsaire.

img é à Saint-Servan le 16 mars 1774, baptisé sous le nom erroné de François Bernardin, ce frère d’Antoine sera apprenti navigateur, matelot, puis tonnelier à l’Ile Penote, lieu-dit servannais. Il demeure chez son père, au Rosais en 1792.

Du 3 vendémiaire 1791 au 3 mai 1792, il est sur le vaisseau « Patriote », un navire de douze tonneaux de l’armée navale de Méditéranée, commandant Landais, qui depuis Brest fait une mission en Méditérranée.(1) Du 29 mai suivant au 26 février 1793, il est sur la flute la « Lourde », commandant Pichot, enseigne de vaisseau. Basée à Cherbourg, elle transporte vivres et matériels entre Le Havre et Brest. (2) Revenu de prison sur la gabarre « Le marsouin » le 4 floréal an V. Du 27 février 1793 au 20 novembre 1795, François est tonnelier sur la frégate « Concorde », commandant Van Dongen, capitaine de vaissseau. Après une croisère au large d’Ouessant, elle rentre à Brest, d’où elle repart pour Saint-Domingue, transportant le général de brigade Galbaud du Fort, nouveau gouverneur général de la colonie, ainsi que sa suite. Après une croisière dans la mer des Antilles, la frégate capture la frégate anglaise Hyéna le 27 mai 1793 près du Cap Tiburon. Du Cap Français, la frégate se rend près de New-York, dans la baie de Chesapeake, via Port-de-paix et le môle Saint-Nicolas, avant de revenir à Brest. (3) De la baie de Chesapeake, la « Concorde » fait la traversée de Hampton roads à Sandy Hook, escortant un convoi du capitaine Henlopen, et ce donc jusque dans l’Ocean Atlantique. (4) Le 19 ventose an 4, il est sur le « Marsouin », pris par les anglais le lendemain. Ensuite, il est sur l’aviso « L’aventure », nommé ensuite sur « L’annibal ». A la Guadeloupe, il embarque sur le corsaire « Le parfait », armé du dit-lieu le 20 floréal an V, et est pris par les Anglais le 30 suivant. Revenu des prisons anglaises, Françoisl débarque à Cherbourg le 25 frimaire an 10. Dès le 22 brumaire an XI, il embarque au Havre.

Le 8 mai 1801, cet homme châtain de taille moyenne se marie avec Claire Godart, une servannaise née en octobre 1780.

En l’an XII, demeurant au Rosais après avoir habité la Flourie en l’an 10, il est au Long Cours, lors de la revue de Juillet.

Le 29 janvier 1803, il embarque sur le navire corsaire « Mercure », pris par les Anglais le 30 juillet. En 1807, François est encore pris sur le même navire ( revue générale). Le 28 décembre 1805, à Brest, il embarque sur une frégate de la marine Impériale, l’« Aréthuse », frégate sur laquelle vient de s’illustrer le futur contre-amiral Pierre Bouvet. Du 15 juin au 10 août, François est sur la goëlette « Abeille. , capitaine Eydoux, lieutenant de vaisseau, brick de la division légère de la mer Tyrrhénienne dirigée par le capitaine de frégate Chaunay-Duclos. Depuis Civitavecchia, le brick livre un combat devant l’embouchure du Tibre à la frégate anglaise Sirius, le 17 avril 1806. (5)

Il meurt le 11 juillet 1839, laissant deux fils dont l’un, François, lui donna cinq petits enfants, dont l’un sera le père de l’abbé René Miniac, professeur d’histoire au collège de Saint-Malo.